Objectifs et mission
La mission de l’OOT consiste à acquérir des données sur les populations d’oiseaux migrateurs et plus particulièrement sur les espèces boréales, afin d’évaluer leurs tendances démographiques.
L’organisme vise également à la formation d’ornithologues ainsi que la sensibilisation et l’éducation du public à l’égard du phénomène des migrations, de l’écologie de la forêt boréale et des populations d’oiseaux qui en dépendent.
L’OOT : membre important de réseaux de surveillance
L’OOT est membre du Réseau canadien de surveillance des migrations (CMMN-RCSM) d’Oiseaux Canada, de l’Association nord-américaine de migration des rapaces (HMANA) et de l’Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec (ÉROP).
L’observatoire a été reconnu comme un partenaire important dans le cadre du programme des Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) qui est administré par Nature Québec et de l’Initiative de conservation des oiseaux de l’Amérique du Nord (ICOAN). Il est également membre associé de QuébecOiseaux.
Trois sites de suivi
Les travaux de recherche de l’OOT sont essentiellement effectués au printemps et à l’automne, au sein de deux secteurs hautement stratégiques. Le premier se situe sur la Haute-Côte-Nord, plus précisément sur les dunes de Tadoussac et aux Bergeronnes. Le second est au sein de la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente créée et gérée par Environnement et Changement climatique Canada, à moins d’une heure de la ville de Québec. Ces trois sites sont réputés mondialement pour le nombre et la diversité en espèces aviaires que l’on observe en migration et pour leurs points de vue exceptionnels.
Tadoussac : site de concentration des oiseaux migrateurs
L’estuaire et le golfe du Saint-Laurent sont connus depuis longtemps pour influencer le comportement migratoire des oiseaux, principalement lors de la migration automnale. Dans le cas particulier de la rive nord du Saint-Laurent, à l’est de Tadoussac, les rapaces et les passereaux en déplacements diurnes, en provenance du nord du Québec et du Labrador, évitent une périlleuse traversée du golfe du Saint-Laurent et tendent à longer la côte nord du fleuve. L’emplacement des sites de suivi de l’OOT est donc stratégique car il permet d’étudier les populations d’oiseaux en migration qui se concentrent alors sur la côte, formant un corridor de migration qui se maintient jusqu’à Sainte-Anne-de-Beaupré, à l’est de la ville de Québec.
« La Côte-Nord, la rive nord du fleuve Saint-Laurent au Québec, n’est pas un lieu mondialement connu pour l’observation des oiseaux, mais cela devrait l’être. » Scott Weidensaul – A World on the Wing
Historique
1990
20 octobre : 350 oiseaux de proie en migration sont recensés dans le secteur des dunes de Tadoussac en une heure d’observation par Yvan Duchesne
1991
Jacques Ibarzabal et Adalbert Bouchard confirment la présence d’un couloir de migration de rapaces à la baie du Moulin-à-Baude à Tadoussac
1992
Premiers relevés visuels systématiques : ceux-ci se concluent par un dénombrement de plus de 7 000 rapaces pour la saison
1993
Début officiel des relevés visuels quotidiens de rapaces sur toute la période migratoire (août à novembre)
1995
Premiers dénombrements et suivis de passereaux migrateurs
1996
L’Observatoire d’oiseaux de Tadoussac devient un volet de recherche de la corporation Explos-Nature. Jacques Ibarzabal en est le directeur fondateur. Début du programme de surveillance des nyctales
2001
Début du programme de suivi spécifique du Pic à dos noir et du Pic à dos rayé. Le projet aura une durée de cinq ans et mènera à une publication scientifique
2003
Création du comité scientifique, du comité des parrains et du Fonds des amis de l’OOT
2007
Début du programme de surveillance spécifique de passereaux boréaux
2009
Première édition du Festival des oiseaux migrateurs de la Côte-Nord et début d’un projet exploratoire printanier portant sur les migrations inverses des migrateurs néotropicaux
2013
Le 20e anniversaire de l’OOT est souligné lors de la 5e édition du Festival des oiseaux migrateurs de la Côte-Nord. Une plaque commémorative à la mémoire d’Yvan Duchesne est alors dévoilée et est installée au belvédère d’observation utilisé pour les recensements visuels
2015
Début du programme de surveillance de la migration automnale à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente
2016
Reprise des camps des Jeunes Explos spécialisés en ornithologie
2017
Début du projet de suivi de la migration printanière ciblant les migrateurs néotropicaux à la Maison de la Mer aux Bergeronnes
2023
Début du programme de surveillance de la migration printanière à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente, ainsi qu’un suivi des insectivores aériens et des oiseaux nicheurs durant l’été
