Réserve nationale de faune du Cap-Tourmente

Depuis 2015, l’Observatoire d’oiseaux de Tadoussac (OOT) a mis en place une station de surveillance de la migation à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente. Ces projets ont été réalisé avec l’appui financier du gouvernement du Canada agissant par l’entremise du ministère fédéral de l’Environnement et du Changement climatique.

Le premier site ornithologique du Québec

La RNF du Cap-Tourmente est l’une des haltes migratoires les plus significatives au Québec. En effet, elle est réputée comme étant « le meilleur site ornithologique » de la province, avec une liste dépassant les 300 espèces d’oiseaux. Cette richesse découle de l’emplacement stratégique de la réserve, qui se situe à la convergence des Basses-Terres du Saint-Laurent et du Bouclier canadien (massif des Laurentides), ainsi qu’au confluent de l’estuaire fluvial et de l’estuaire maritime. La réserve nationale offre une grande diversité d’habitats, allant des marais intertidaux aux marais côtiers, de la plaine agricole à la forêt laurentienne des basses terres, et jusqu’à la forêt boréale de la montagne. Cette variété d’habitats, associée à la position de la réserve le long de la rive nord du Saint-Laurent, qui est le plus important corridor migratoire automnal de la province, crée une concentration exceptionnelle d’oiseaux lors des migrations.

De plus, la RNF est fréquentée par des milliers d’amoureux de la nature et s’avère un site idéal pour l’interprétation des oiseaux migrateurs dans le cadre d’activités de baguage.

Junco ardoisé - Alexandre Terrigeol
Junco ardoisé - Alexandre Terrigeol

Une station de baguage pour suivre la migration

Initialement opérationnel uniquement à l’automne, de la mi-septembre à la fin octobre, le projet a évolué au fil du temps grâce à une contribution d’Environnement et Changement climatique Canada, pour assurer un suivi efficace et suffisant des différentes espèces. Aujourd’hui, le suivi printanier de la migration s’effectue du 23 avril au 4 juin, ainsi que du 1er août au 30 octobre à l’automne.

Des filets répartis dans la réserve, à proximité du pavillon Léon-Provancher, capturent un échantillon des oiseaux en migration. Chaque oiseau est ensuite identifié, munis d’une bague, mesuré, pesé puis relâché. Ces données sont ensuite associées aux relevés visuels effectués sur le site, pour avoir une meilleure connaissance des tendances de populations, année après année.

Robert Morin

Rapprocher les Canadiens de la nature

En parallèle au programme de surveillance de la migration, de l’interprétation est offerte au public. Rejoignant chaque année plusieurs milliers de personnes et groupes scolaires, ce projet offre une sensibilisation au phénomène de la migration, ainsi qu’au rôle du baguage.

Robert Morin

Un projet de science participative

En 2023 nous avons développé un outil de suivi de la migration qui souhaite sensibiliser le public et mettre en valeur l’importance de la contribution des citoyens sur des projets scientifiques d’envergure, notamment à la RNF du Cap-Tourmente, afin de suivre de façon standardisée la migration des oiseaux.

Les analyses qui seront effectuées avec ces données, seront complémentaires aux données obtenues durant la migration via le programme de surveillance de la migration, à l’aide du baguage d’oiseaux que nous opérons depuis 2015 et permettront de mieux connaître la migration des oiseaux au Québec. Les données accumulées auront une importance cruciale pour la compréhension et la conservation des espèces migratrices nichant du sud de la forêt boréale à l’arctique.

N’hésitez pas à tester ce projet lorsque vous vous rendrez à la réserve et à nous communiquer toutes remarques que vous pouvez avoir.

Le projet réalisé à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente permet d’assurer un suivi efficace et suffisant des différentes espèces nichants en forêt boréale. Les saisons printanières et automales constituent une période propice pour recueillir de multiples données à la fois sur les oiseaux néo tropicaux et locaux, en migration ou en reproduction.

Les recaptures

Bien que ces projets se concentrent essentiellement sur les données accumulées durant le baguage (âge, sexe, poids, mesures), les recaptures nous fournissent d’importantes informations.

Les projets spécifiques

D’autres projets sont effectués à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente afin d’avoir une vision plus globale des oiseaux qui fréquentent celle-ci durant l’été.

Suivi de la nidification des insectivores aériens

Débuté en 2023, ce projet cherche à acquérir davantage d’informations sur la phénologie des insectivores aériens, majoritairement des Hirondelles bicolores, ainsi que sur le succès reproductif.

Le suivi se concentre sur un réseau d’une centaine de nichoirs répartis au sein de la réserve nationale. Inspectés régulièrement par un ornithologue chevronné, le projet a déjà montré son importance, en mettant notamment en évidence une prédation importante.

Surveillance de la productivité et de la survie des oiseaux (MAPS)

Le programme MAPS est un effort de collaboration à l’échelle du continent dirigé par The institute for bird population pour aider à la conservation des oiseaux et de leurs habitats par le biais du baguage des oiseaux.

La collecte de données utilisées pour estimer des paramètres démographiques clés – également connus sous le nom de taux vitaux – tels que la productivité, le recrutement et la survie d’espèces d’oiseaux individuelles sont ici possibles. Ces informations nous aide à mieux comprendre les limites éventuelles de croissance de la population ou les causes de déclins.

La réserve nationale de faune du Cap-Tourmente, un site exceptionnel pour les ornithologues

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Depuis sa création, la poursuite des différents programmes de baguage de passereaux a été possible du fait de l’implication d’un grand nombre de bénévoles.