Les données accumulées contribuent à l’avancement des connaissances sur la migration des oiseaux de façon significative et les résultats ont été publiés au sein de plusieurs journaux scientifiques de renommée internationale.
Programme de suivi des passereaux boréaux
La localisation des projets de recherche de l’Observatoire d’oiseaux de Tadoussac lui confère depuis sa création en 1995 le rôle de sentinelle de la forêt boréale, sur le corridor migratoire le plus important le long du fleuve du Saint-Laurent.
Le printemps
En 2018, un programme de surveillance de la migration, à partir du baguage de passereaux, a débuté à la Maison de la Mer aux Bergeronnes. Ce programme se concentre principalement sur les passereaux néotropicaux qui migrent vers leurs sites de nidification. Cette station, stratégiquement située le long de la rivière au milieu de la végétation arbustive, est l’une des plus septentrionales de l’est du Canada.
Ce programme donne l’occasion d’obtenir des données sur l’état de santé des oiseaux en migration. Il apporte également des données complémentaires à la compréhension du phénomène de migration inverse.
De par sa localisation, le site offre finalement une opportunité précieuse de formation afin de permettre aux cégeps et aux écoles de s’initier aux techniques de baguage de passereaux.
L’ automne – Les projets spécifiques
Depuis la fin des années 1990, l’OOT s’est engagé dans des projets plus spécifiques, comparativement aux suivis long-termes, visant à la capture ciblée de passereaux et de pics présentant un comportement migratoire diurne. Ces projets sont additionnels aux recensements visuels en obtenant des données telles que la condition corporelle, du sex-ratio et l’âge des individus qui transitent par les dunes de Tadoussac.
Une position septentrionale
Ces projets spécifiques, comparativement au programme de suivi de la migration, ont pour objectif de répondre à des questions précises, telles que l’origine des oiseaux transitant par Tadoussac, l’état de santé des populations d’oiseaux généralement peu capturées de façon « passive » et les routes migratoires empruntées par ces oiseaux.
Le site des dunes, de part sa position et sa diversité et abondance d’oiseaux, se prête également très bien à la mise en place de projet de maîtrise et doctorat.
Les recaptures
L’Observatoire d’oiseaux de Tadoussac est situé stratégiquement à la limite méridionale de la forêt boréale, au cœur du plus important corridor migratoire automnal au Québec.
Suivi des passereaux boréaux
Débuté en 2007, ce projet cherche à acquérir une multitude de données biologiques afin de mieux comprendre les années d’irruption de certaines espèces de passereaux aux dunes.
Les nombres observés étant particulièrement variables d’année en année, le baguage nous fournit des informations complémentaires aux relevés visuels.
L’âge des individus capturés nous donne ainsi une idée du succès reproducteur et des conditions corporelles des individus qui transitent par le site.
Parmi les seules données du genre récoltées dans l’est du continent sur ces espèces, elles constituent une somme d’informations de grande valeur pour mieux connaître l’état des populations et les facteurs dictant les cycles observés.
Système de surveillance Motus
Le Système de Surveillance Faunique Motus (Motus signifiant « mouvement » en latin) est considéré comme le projet de suivi d’oiseaux le plus ambitieux au monde. Initialement lancé en Ontario en 2014, ce projet fait appel à un réseau d’antennes disposées en Amérique du Nord pour détecter les signaux émis par des nanoémetteurs posés sur divers animaux, principalement des oiseaux.
À Tadoussac, depuis 2014, l’OOT a équipé une dizaine d’espèces de passereaux de ces émetteurs, ce qui a conduit à la publication de plusieurs articles scientifiques dans des journaux de renommée internationale. Les données générées par ce projet ouvrent de nouvelles perspectives de recherche, notamment sur les trajectoires migratoires, la durée de la migration et les aires d’hivernage.
Les espèces irruptives
Une irruption est un changement soudain de la densité de population d’un organisme, généralement en raison de la disponibilité en nourriture. L’OOT est aux premières lignes pour documenter les phénomènes d’irruptions d’espèces. Il n’est pas rare d’observer certaines années des dizaines de milliers d’oiseaux, résidents annuels en forêt boréale, à se déplacer plus au sud à la recherche de nourriture. Les espèces irruptives comprennent notamment les sizerins, les bec-croisés, les Gros-becs errants et les Mésanges à tête brune.
Vous voulez nous aider ? Devenez bénévole !
Depuis sa création, la poursuite des différents programmes de baguage de passereaux a été possible du fait de l’implication d’un grand nombre de bénévoles.